Depuis qu’il s’est installé dans l’Aveyron, en 2002, Arnaud Millot s’est senti « irrésistiblement attiré » par l’Aubrac. En dix-sept ans, le Picard l’a parcouru des centaines de fois, au lever du jour et au crépuscule, pour y capturer cette ambiance de bout du monde si particulière au plateau. « Rien ne ressemble à l’Aubrac, c’est une autre planète. On a vraiment l’impression d’être ailleurs », confie le photographe. Arnaud a ses endroits préférés, comme le lac de Saint-Andéol ou le buron du Trap Haut, et certains qu’il préfère garder secrets. « Je passe souvent plus de temps à marcher qu’à faire la photo. Mais j’adore ça. Je suis d’un naturel solitaire. »

Sur ses photos, vous ne verrez jamais personne, mais il y a presque toujours une trace de présence humaine. Une croix, un muret, un buron… « J’attache beaucoup d’importance aux lieux, je me documente sur leur histoire, explique Arnaud. Les burons par exemple, je les photographie régulièrement et je les vois évoluer. Certains finissent par tomber en ruines, d’autres au contraire sont restaurés et s’offrent une seconde vie. » De quoi nourrir la suite de son expo Burons et lumières, présentée au festival Phot’Aubrac.

Amoureux des grands espaces, Arnaud a fait de l’Aubrac son terrain de jeu presqu’exclusif. « Je ne m’en lasse jamais. Il y a des lumières fantastiques, avec des brouillards et des brumes assez remarquables. C’est une ambiance différente à chaque fois. » Un Aubrac du bout du monde, sans nul autre pareil, qu’il nous propose de découvrir à travers cette sélection de dix clichés.

Retrouvez d’autres photos de l’Aubrac et du Rouergue www.arnaudmillot.net, ainsi que le portfolio complet dans le numéro #1 d’Oxytanie