Comment recréer de la biodiversité dans les ports ? Un enjeu de taille quand on sait que 20% du littoral languedocien est artificialisé. Pour cela, la société Ecocean a créé les Biohuts, des habitats artificiels qui servent de nurseries pour les post-larves.

Avec leurs quais droits en béton, les ports sont de véritables pièges pour les nouveau-nés, qui reviennent sur le littoral à la recherche d’un habitat favorable à leur développement mais qui se retrouvent sans protection face aux prédateurs. Un Biohut, c’est un peu comme un hôtel à insectes, mais pour les poissons. Une fois sous l’eau, rapidement colonisé par des micro-organismes, il va servir d’abri et de garde-manger aux bébés poissons le temps qu’ils atteignent la « taille refuge », où ils seront trop gros pour servir de proie aux autres poissons. Les premiers Biohuts ont été posés en 2013 à Marseillan. Depuis, la société montpelliéraine a équipé 25 ports, dont 21 en Méditerranée.

Restaurer l’écosystème et repeupler les fonds marins, c’est devenu une préoccupation majeure partout dans le monde. Les projets de récifs artificiels sont nombreux mais Ecocean est encore un des rares à s’intéresser aux post-larves. Et cette année, pour la première fois, elle installe une vingtaine de Biohuts au large, à 16,5 km des côtes. Mi-avril, ils ont été fixés à BoB, une bouée d’observation de la biodiversité de 15 mètres de haut, spécifiquement développée pour ce projet.

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Mais pourquoi faire flotter des éoliennes ?

Longtemps réservé à la terre ferme, l’énergie éolienne prend la mer. Mais pourquoi donc faire flotter des éoliennes au large ? Parce que les vents y sont plus stables et réguliers, et surtout beaucoup plus puissants que sur terre. Et contrairement aux éoliennes offshore classiques, qui sont directement posées sur le plancher océanique, les éoliennes flottantes peuvent être installées dans des zones plus profondes, et donc plus éloignées des côtes. Avec sa façade maritime, l’Occitanie possède un fort potentiel de développement pour l’éolien flottant. Deux fermes pilotes de quatre éoliennes chacune vont voir le jour en 2021 dans l’Aude, à une vingtaine de kilomètres au large de Leucate-Le Barcarès et de Gruissan. Une seule ferme doit permettre de couvrir l’équivalent des besoins annuels en énergie d’une ville de 50 000 habitants. Une filière prometteuse pour la région, qui en a fait le premier pilier de son mix énergétique renouvelable.


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